Etablir le 1er contact
- Signalez votre présence, en donnant un signe : tactile, vibratoire, souffle, éclair lumineux, etc.
- Attention de ne pas faire peur, éviter l’effet « Jack in the box ».
- Prenez connaissance de son mode de communication, de son mode de déplacement et assurez-vous de son confort visuel* et auditif* afin de vous présenter efficacement.
- Présentez-vous par votre nom – prénom et votre fonction ou qualification professionnelle. Assurez-vous de l’identité de votre interlocuteur sourdaveugle.
- Maintenez le contact sous toute forme adaptée (tactile, verbale ou visuelle) et prévenez si vous êtes amené à vous déplacer, à vous éloigner.
- Si vous êtes déjà occupé, dites le lui. Si vous vous absentez quelques secondes, ou que votre téléphone sonne, prévenez-la afin que la personne ne parle pas toute seule.
- Assurez-vous tout au long de la bonne compréhension des messages (évitez des termes vagues et imprécis tels que là-bas, ici, c’est moi…)
- Soyez patient, calme, attentif, souriant et naturel…Tout se perçoit !
- Veillez à vous adresser à la personne sourdaveugle et non pas à son accompagnant.
*confort visuel : éblouissement, sous éclairage, contre-jour…
*confort auditif : sources sonores parasites, voix très basse, débit de paroles trop rapide, mauvaise articulation, discussions croisées…
Comment faire pour communiquer en vis-à-vis ?
Maintenant que vous connaissez son mode de communication, voici quelques conseils :
- Elle parle et reçoit oralement : veillez au confort auditif, modérez le débit, posez votre voix, articulez correctement. Parfois, elle sera difficile à comprendre du fait d’un défaut d’articulation. Montrez-vous patient.
- Elle communique avec la LSF : si vous ne la pratiquez pas vous-même, prévoyez un interprète qualifié qui pourra vous assister. Rapprochez-vous d’interprètes professionnels (lien vers liste partenaire).
- Elle utilise la LSF tactile : si vous ne la pratiquez pas vous-même, prévoyez un interprète qualifié qui pratique la LSF tactile et qui pourra vous assister. Attention lors de la réservation d’un interprète, précisez bien le besoin en LSF tactile ; tous les interprètes LSF ne pratiquent pas la LSF Tactile.
- Elle utilise le français écrit, plusieurs options sont possibles :
- L’écriture avec un feutre : respectez la préférence de l’outil, lui demander s’il en a un et la taille de l’écriture nécessaire. En général, écrivez en lettres d’imprimerie.
- L’écriture fictive ou furtive, consiste à écrire sur la paume de la main (ou sur une surface plane) en lettres majuscules. La compréhension peut être augmentée par la personne sourdaveugle qui pose sa main sur l’index pour suivre le déplacement ou si vous écrivez avec le doigt de la personne.
- Braille : utilisez le matériel que vous propose la personne le plus souvent un clavier AZERTY relié à un dispositif qui permet à la personne sourdaveugle de lire sur une plage braille.
Communiquer par écrit :
L’ère numérique porte de nouveaux moyens de communication que les personnes sourdaveugles s’approprient peu à peu. L’utilisation de ces nouveaux moyens impose quelques aménagements afin que la personne sourdaveugle puisse s’en servir. Tout d’abord, demandez à la personne sourdaveugle ses préférences de lecture. Elles dépendront de son équipement. Mais dans tous les cas, évitez les polices stylisées. Préférez une police comme Arial ou Arial Black et de taille 14 minimum et limitez les effets de mises en forme comme l’italique. Soyez indulgent sur les éventuelles fautes de frappe dans leurs réponses. En effet, sans voir, il est difficile de repérer que l’on vient de faire une faute de frappe.
Si vous devez écrire à la main à une personne sourdaveugle qui a des restes visuels, écrivez en lettres d’imprimerie et non en attaché (cursive), avec un feutre noir suffisamment gros, en espaçant suffisamment les lignes. Dans tous les cas respectez ses indications.